Poulet et santé : de l’alimentation ancestrale à l’élevage intensif, les clés d’une viande blanche de qualité • [ZONE MEMBRES]

La majorité des volailles consommées dans le monde sont issues de l’élevage intensif. Quels sont les risques pour votre longévité en bonne santé, et quelles sont les alternatives ? C’est ce que nous allons découvrir dans cet article complet qui fait partie du chapitre des meilleures viandes en alimentation keto-méditerranéenne.

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Depuis des millénaires, les volailles, et en particulier le poulet, occupent une place centrale dans l’alimentation humaine. Les premières variétés de poules domestiques sont originaires d’Asie du Sud-Est, et elles se sont par la suite répandues dans le monde entier. Elles sont ainsi devenues une source majeure de protéines, grâce à la viande de poulet qui est tout simplement la plus consommée au monde, mais aussi par les œufs que donnent les poules.

Le souci, c’est que les conditions de vie des poules ainsi que leur alimentation ont changé depuis l’industrialisation des élevages. Ces changements importants ont entraîné une diminution de la qualité nutritionnelle des produits que nous consommons, en plus de porter atteinte au bien-être animal et à l’environnement. Et cela sans même parler des produits transformés à base de poulet auxquels on ajoute d’autres ingrédients de mauvaise qualité.

Ces modifications qu’on a apportées aux élevages ne sont pas sans rappeler ce que nous avions vu dans le chapitre précédent, consacré à l’alimentation et à l’élevage intensif des ruminants tels que les bœufs, les vaches, ou encore les agneaux.

Dans ce nouveau chapitre du Guide Blooness, nous allons donc explorer l’alimentation et l’élevage de la volaille, depuis les pratiques ancestrales jusqu’à leurs évolutions modernes, pour comprendre les enjeux et les impacts de ces transformations, et ainsi voir quels sont les meilleurs modes d’élevage à privilégier pour la santé humaine lorsqu’on consomme du poulet, notamment lorsque l’on souhaite respecter les pré-requis de la diète méditerranéenne, dont la viande blanche fait partie intégrante, à condition qu’il s’agisse bien sûr d’une viande de qualité.

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Car ce n’est pas tout de pratiquer une alimentation raisonnée en glucides, méditerranéenne ou paléo, encore faut-il que les animaux consommés aient été élevés et nourris de façon à plus ou moins « coller » avec ce que les animaux ont pu consommer dans les diètes ancestrales, sans quoi nous serions en train de mimer ces diètes de façon parfois peu efficace.

En se basant sur les standards du style de vie méditerranéen, et plus globalement des Zones Bleues, ainsi que sur l’alimentation réduite en glucides, l’objectif en ligne de mire reste le même : optimiser l’alimentation pour mettre toutes les chances de notre côté en termes de longévité en bonne santé.

Et c’est pour cela qu’il nous fallait traiter en profondeur le sujet de la viande de poulet, la viande la plus consommée au monde, et très probablement par vous-même, afin de faire du poulet, et de la viande blanche en général, un allié santé plutôt qu’un obstacle.

Rappel sur les volailles

Comme nous l’avions vu dans le chapitre consacré aux différentes familles animales, les volailles intègrent les animaux suivants :

  • Le poulet : qui est une viande blanche relativement pauvre en graisses, qui convient aux plats rapides et aux grillades, et qui présente un coût assez bas, en plus d’avoir un goût et une texture très accessibles, ce qui fait que le poulet est la viande la plus consommée au monde.
  • La dinde : Une volaille similaire au poulet mais plus grande, souvent utilisée dans les rôtis et préparations festives. Sa viande est maigre et savoureuse, idéale pour des plats légers.
  • Le canard : qui est une viande plus grasse avec un goût bien plus prononcé et moins accessible, et qui est une viande idéale pour les confits, les magrets et les plats mijotés.
  • La pintade : dont la chair est plus savoureuse et légèrement plus ferme que celle du poulet.
  • L’oie : qui présente une chair grasse et savoureuse, et qui est en général préparée pour des occasions spéciales.

Enfin, dans la famille des poules, on retrouve les typologies suivantes :

  • Le poulet, qui est un jeune mâle gallinacé, les gallinacés étant une famille d’animaux qui rassemble différentes espèces d’oiseaux tels que les dindes, les poules, les pintades, les cailles et les faisans.
  • La poule, qui est tout simplement la femelle du poulet, et qui est âgée d’au moins un an.
  • La poularde, qui est une jeune poule qui n’a pas encore pondu et qui a été engraissée.
  • Le coq, qui est le poulet mâle adulte, avec une viande plus musclée et plus ferme, nécessitant une cuisson lente en général.
  • Le chapon, qui est un coq castré pour rendre sa viande plus tendre et plus grasse, et qui est généralement servi lors des fêtes.
  • Le coquelet, qui est un poulet jeune, un peu plus petit que le poulet classique, et dont la viande tendre est adaptée aux cuissons rapides.
  • Et enfin le poussin, qui est un poulet encore plus jeune que le coquelet, âgé de quelques semaines seulement.

Il faut savoir qu’il existe plusieurs filières dans l’élevage des volailles, et qu’en plus de ces différentes filières que nous allons traiter tout au long de ce chapitre, il est bon de rappeler qu’il y a des élevages destinés à fabriquer de la viande, et des élevages destinés principalement à produire des oeufs.

Voilà pour ce petit tour d’horizon.

L’alimentation ancestrale des volailles

Maintenant, nous allons découvrir dans un premier temps en quoi consiste l’alimentation ancestrale et naturelle des volailles, ce qui nous permettra dans un second temps d’essayer de voir si on peut imiter ce mode alimentaire dans le cadre d’un élevage vertueux, avec pour objectif, vous l’aurez compris, d’améliorer ou au moins de ne pas nuire à la santé des animaux destinés à la santé humaine, dans le but final de ne pas porter atteinte à la santé humaine des consommateurs que nous sommes.

Les aliments que la volaille trouve naturellement en liberté

Dans leur état naturel ou semi-sauvage, les volailles vont se nourrir de façon opportuniste de nutriments naturellement présents dans les prairies et les milieux naturels. Il peut sembler difficile de reproduire cet aléa naturel de façon cartésienne et contrôlée, et c’est la raison pour laquelle l’industrie qui pratique l’élevage intensif cherche des solutions rapides et profitables pour répondre à une demande très forte des consommateurs. Cela permet non seulement de soutenir la demande, mais aussi de pratiquer des prix qui sont adaptés au budget des consommateurs.

C’est la raison pour laquelle on ne cessera de rappeler dans ce guide que la qualité des aliments disponibles dans les grandes surfaces et les supermarchés sont relatifs aux contraintes budgétaires des consommateurs, et que tout le monde ne peut pas forcément se nourrir tous les jours avec des aliments de haute qualité.

Toute la subtilité va donc consister à jongler entre différents niveaux de qualité afin de réduire autant que possible le risque d’exposition à des toxines, ou le risque d’exposition à des nutriments auxquels l’organisme ne serait pas bien adapté, en ayant comme contrainte de respecter le budget disponible.

Et dans cet équilibre, nous verrons dans des contenus à venir qu’il est possible de limiter l’exposition à certaines substances préjudiciables pour la santé en fonction des morceaux de viandes que nous aurons à notre disposition.

Mais avant de s’intéresser à ces problématiques liées à l’élevage intensif et à la consommation éventuelle de produits qui en sont issus, voici les aliments typiquement naturels pour lesquels les poules sont adaptées du point de vue de leur métabolisme.

  • Les graines

Nous avons tout d’abord les graines, qui sont issues des plantes sauvages ou cultivées, comme les graminées ou les légumineuses spontanées présentes dans leur environnement. Lorsqu’on parle de graminées, il s’agit de jeunes pousses et de tiges tendres souvent présentes dans les prairies naturelles ou semées, et pas de blé domestiqué par l’être humain. Pourtant, ce blé domestiqué a pourtant été introduit dans les rations modernes servies aux poules.

Ces grains tombés ou disponibles dans l’environnement des animaux peuvent représenter jusqu’à 50% de l’alimentation naturelle ou semi-naturelle des volailles.

  • Les insectes

Ensuite, on trouve dans l’alimentation naturelle des poulet des insectes tels que des larves, des criquets, des fourmis, des vers de terre ou encore des coléoptères.

Ces insectes constituent une source majeure de protéines et d’acides aminés pour les volailles, et peuvent représenter environ 20 à 30% de leur alimentation dans un état naturel.

  • Herbes et petits végétaux

On trouve ensuite des herbes et des petits végétaux de toutes sortes, qui incluent des graminées, des trèfles et des feuilles tendres, riches en vitamines, en minéraux et en fibres.

Ces végétaux peuvent représenter environ 15 à 25% de la ration alimentaire naturelle des volailles.

  • Baies et fruits

Enfin, on trouve les baies et les fruits plus ou moins sauvages comme les mûres et les petits fruits tombés au sol, particulièrement en période estivale ou automnale. Les fruits viennent compléter l’alimentation des poulets avec du sucre et des antioxydants, et ils représentent une petite partie de la ration alimentaire naturelle des animaux, environ 5 à 10%.

Les avantages de cette alimentation naturelle

Concrètement, une poule laissée en liberté dans une prairie va picorer naturellement les aliments que l’on vient de passer en revue, donc des grains issus de plantes naturelles, des insectes cachés sous les pierres ou dans le sol, ou encore des herbes bien spécifiques que la poule ou le poulet saura digérer.

Ces aliments auxquels la poule s’est adaptée au fil des millénaires vont permettre de répondre spéficiquement à ses besoins en micronutriments. Et comme les volailles sont adaptées à ces nutriments, ce mode alimentaire naturel va conférer à ces animaux des avantages considérables :

  • Tout d’abord, ces nutriments apportent une diversité nutritionnelle, car chaque élément naturel apporte des micronutriments essentiels, comme des acides aminés spécifiques dans les insectes ou des antioxydants dans les baies par exemple. Cette diversité nutritionnelle va permettre de soutenir le bon fonctionnement des organes internes des poulets, de renforcer leur système immunitaire et de réduire les risques de carences.
  • Ensuite, l’alimentation naturelle des volailles contribuent au maintien des écosystèmes, par exemple en dispersant des graines ou en régulant certaines populations d’insectes. Finalement, la nature est bien faite, et cette symbiose nous rappelle ce que nous avions évoqué sur l’alimentation naturelle des ruminants comme le bœuf et la vache, notamment le fait que l’élevage vertueux des bovins, des ovins et des ruminants de manière générale n’était finalement pas si délétère du point de vue écologique.

Concrètement, une alimentation naturelle permet aux volailles de pondre des œufs très denses sur le plan nutritif et micronutritionnel, et de fournir une viande blanche de haute qualité, notamment en induisant un meilleur profil lipidique chez les animaux qui bénéficient de ce mode alimentaire, en plus de leur conférer une plus grande richesse en vitamines et en minéraux, donc une santé générale plus robuste, et une meilleure immunité.

Avec une santé et une immunité améliorées, les volailles présentent un risque plus faible de contracter des maladies. Et l’effet positif, c’est que si les volailles sont en bonne santé grâce à une alimentation adaptée, il n’est plus nécessaire de leur donner des antibiotiques de façon systématique, comme ça peut être parfois le cas dans les élevages intensifs.

Et en parlant d’élevage intensif, nous allons voir dans la seconde partie de ce contenu réservée aux Membres Blooness en quoi consiste ce type d’élevage, l’alimentation qui est données aux volailles dans l’élevage intensif, les différences avec l’élevage raisonné, et nous découvrirons à la fin de ce contenu les conséquences précises sur notre santé de l’élevage intensif, afin de nous aider à faire les bons choix à l’avenir lorsqu’il s’agit de consommer de la viande blanche.

Grâce à la suite de ce contenu, vous saurez désormais quelle est l’alimentation naturelle des volailles, ce qu’on leur donne en élevage intensif, comment on les élève lorsqu’on veut accélérer leur croissance, et pour quelles raisons précises ces « élevages rapides » sont mauvais pour notre santé. Vous aurez ainsi des clés de compréhension qui vous aideront à faire vos choix alimentaires en conscience, lorsque vous devrez identifier, acheter et consommer de la viande blanche.

Prêt ? C’est parti !

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