Dans ce nouveau contenu du Guide Blooness, nous allons revenir sur l’alimentation cétogène et lowcarb, et découvrir pourquoi certaines personnes pourraient être déçues du régime keto, et la raison pour laquelle ils se trompent peut-être sur son efficacité.
Depuis quelques années, la diète cétogène, et plus généralement l’alimentation raisonnée en glucides, gagne en popularité pour ses résultats prometteurs en matière de perte de poids, de gestion de l’énergie, et même pour ses bienfaits potentiels sur certaines pathologies.
L’objectif, avec ce type de diète, c’est de tempérer la sécrétion d’insuline, réguler la glycémie, et revenir à une nutrition ancestrale en partant de l’hypothèse que l’être humain n’aurait pas eu le temps de s’adapter à l’alimentation moderne, qui est caractérisée par un apport très majoritaire en glucides raffinés, et un apport insuffisant en graisses, et notamment en graisses animales. On a également une combinaison encore pire, caractérisée par un apport trop important simultanément en glucides raffinées et en graisses végétales polyinsaturées et oxydées utilisées notamment dans les produits transformés, et pour la cuisson, sans même parler des graisses trans utilisées dans les produits transformés. Cette combinaison semble être un cocktail explosif pour la santé métabolique à long terme, et elle montre que finalement la prédominance des glucides n’est pas forcément le seul responsable des maladies dites de civilisation.
Introduction (contenu membres accessible plus bas)
D’ailleurs, il est important de rappeler deux choses sur les glucides qui pourraient nuancer un peu les récentes critiques qui sont faites à leur encontre, et leur redonner quelque part leurs lettres de noblesse.
La première chose, c’est que le choix qui a été opéré de mettre en avant les glucides dans l’alimentation moderne est liée à des raisons de praticité, de conservation, d’accès plus accessible à la nourriture pour toutes les populations, et de coût, au-delà de leur caractère addictif ou de leur goût très apprécié par ailleurs.
Ce contenu fait partie du guide Blooness, le guide de l’alimentation humaine idéale, dont vous retrouverez le sommaire ici 🌱🥑
La seconde chose, c’est que l’être humain a tout de même pu consommer des glucides au cours de son évolution, et lorsqu’on décide d’en consommer de façon substantielle, ce qui n’est pas forcément un mal en soi, l’idéal est de privilégier des glucides de qualité, comme ceux qu’on a déjà eu l’occasion de lister dans notre grand guide de l’alimentation méditerranéenne.
Autrement dit, ce n’est pas parce que nous avons dressé tous les bienfaits de l’alimentation réduit en glucides, et la manière optimale de la pratiquer, qu’il n’est pas bon de consommer des glucides en quantité adéquate, surtout si l’on s’inspire de la diète méditerranéenne dans le choix des aliments.
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Maintenant que nous avons dit cela, force est de constater qu’il existe une confusion persistante entre la véritable diète cétogène et un simple régime hypocalorique de réduction des glucides sur la base d’un métabolisme énergétique initial qui tourne aux glucides, par exemple chez certains sportifs de bodybuilding mais aussi chez des personnes « normales » en quelque sorte, qui croient essayer la diète cétogène, ou qui souhaitent perdre du poids rapidement.
Beaucoup de personnes confondent ces deux approches, pensant qu’elles sont identiques en ce sens qu’elles consistent toutes les deux à effectivement diminuer les glucides.
Ce distinguo s’ajoute à celui qui existait déjà entre la diète keto à l’origine thérapeutique hyper élevée en graisses et la diète keto modifiée un peu plus riche en protéines. Cette dualité était déjà en soi une source d’incompréhension pour beaucoup.
La confusion actuelle consiste donc à confondre la diète cétogène appliquée à un métabolisme adapté aux graisses alimentaires, donc à un individu céto-adapté, à la diète réduite en glucides sur la base d’un métabolisme qui tourne grâce aux glucides, qu’ils proviennent d’aliments sains ou moins sains.
Cette confusion est susceptible de mener à des erreurs et à des résultats très décevants pour celles et ceux qui s’essaient à ce pseudo régime keto, ce qui pousse ces personnes à conclure soit que la diète cétogène n’est pas faite pour elles, soit que c’est une diète inadaptée à l’être humain.
Alors que les choses soient claires. La diète cétogène n’est pas le seul mode alimentaire que nous défendons dans ce guide, mais l’un des outils qu’il est possible d’utiliser, selon la littérature scientifique disponible, afin d’atteindre une santé optimale, un poids de forme idéal, et pour mettre toutes les chances de son côté en termes de longévité.
C’est en ce sens qu’il est possible, selon nous, d’alterner des périodes de cétose avec des périodes plus hautes en glucides, surtout si ces glucides proviennent de légume-racines, de céréales anciennes, ou de légumineuses typiques des Zones Bleues et de la diète méditerranéenne. Ou encore d’apporter un certain nombre de calories sous forme de glucides pour les personnes qui pratiquent des sports de résistance, et qui cherchent la performance, ou la prise de poids, bien que cela ne soit pas une condition de réussite.
La capacité à ne pas tourner définitivement le dos aux glucides de qualité pourrait ainsi permettre d’atteindre une sorte de flexibilité métabolique, sans en abuser non plus, et sans vouloir tout contrôler, autrement dit en laissant son organisme faire les choses et au gré des envies, des saisons et des occasions. Avec un tel état d’esprit, qui se voudrait beaucoup plus léger, le fait de « casser la cétose » pourrait être vécu sereinement sur le plan psychologique, sans en faire un « jour de triche » où on basculerait dans des comportements trop extrêmes, en considérant que de toute façon, on a mis à mal le régime cétogène. On peut donc de temps en temps apporter certaines doses de glucides, sans en faire tout un plat, et retourner en cétose quelques heures ou quelques jours après, de façon totalement naturelle.
Et si l’on souhaite privilégier totalement les glucides tout en mangeant sainement, c’est encore une fois tout à fait possible, en suivant les conseils de ce guide et en privilégiant majoritairement des glucides tirés d’aliments sains typiques de l’alimentation méditerranéenne, des Zones Bleues, ou d’Okinawa par exemple, et à index et charge glycémiques basses et modérées. Mais dans un tel cas de figure, l’apport en graisses saines devra absolument être maintenu (contrairement aux glucides qui peuvent être supprimés), et cet apport en graisses pourra se faire selon des ratios affinés et maîtrisés, que l’on pourra détailler dans un contenu dédié si besoin.
De plus, contrairement à la pensée commune, le régime cétogène n’est pas forcément un régime à zéro glucide, et il est largement possible, voire même conseillé, de consommer des glucides de temps en temps sans dépasser les seuils de 50 grammes de glucides – notamment chez les personnes relativement sédentaires – si l’on souhaite absolument rester en cétose pour des raisons de bien-être, de santé ou de confort. On peut également, de temps en temps, dépasser les seuils tout en restant soit sur une alimentation modérée en glucides, soit même parfois en cétose pour les plus sportifs, tant qu’on continue d’apporter un minimum de matières grasses de qualité.
D’ailleurs, il est fréquent de voir des personnes démarrer un régime cétogène en vidant leurs placards de toute forme de glucides, avant de les réintégrer à nouveau au bout de quelques mois, à dose modérée une fois qu’on a compris comment jongler avec les calories et les grammages de glucides, et être un peu plus flexible.
Avec les équivalences entre portions crues et cuites par exemple, et à fortiori lorsqu’on est actif et que l’on pratique un sport par ailleurs, il est largement possible d’intégrer de façon modérée des glucides comme la pomme de terre, les pois chiches, les haricots rouges, ou encore les légumes et même le blé en quantité maîtrisée. En intégrant ces aliments, on peut améliorer la variété de l’alimentation tout en restant en cétose selon les doses choisies, sinon au moins en alimentation méditerranéenne, modérée en glucides et suffisante en bonnes graisses. L’idéal en termes de longévité pouvant possiblement être une alimentation keto-méditerranéenne, avec une dominante plus ou moins carnée en fonction de la tolérance envers les végétaux. Il s’agit d’ailleurs, si l’on observe les plats de grand-mères, de ce qui était pratiqué avant l’arrivée de l’industrie agro-alimentaire à grande échelle, avec une viande grasse, une sauce plutôt grasse et au moins riche en sels minéraux, un peu de végétaux ou de légumes du potager, et éventuellement un peu de pain, fabriqué de façon traditionnelle et pas de façon industrielle.
D’ailleurs, toujours pour venir au secours des glucides, si l’on se base du point de vue évolutionniste, l’être humain a pu consommer des glucides aussi bien via les végétaux mais aussi via les abats et le glycogène des animaux fraîchement chassés, mais c’est un sujet sur lequel nous reviendrons dans un contenu dédié.
Les glucides constituent malgré tout un macronutriment naturel, certes non essentiel, en ce sens que l’on peut physiologiquement ne pas en consommer et laisser l’organisme produire du glucose par lui-même, mais tant qu’on en consomme de façon intelligente et en privilégiant majoritairement des sources saines à partir desquels l’être humain a eu le temps de s’adapter (céréales ou pseudo-céréales anciennes, légumes-racines, légumineuses telles que les pois chiches, lentilles, fèves, haricots), les glucides pourraient avoir toute leur place dans le bol alimentaire, au gré des saisons, des envies et des objectifs de chacun.
Et ce, indépendamment bien sûr des repas exceptionnellement transformés à base de glucides et/ou de graisses raffinées, et qu’on peut tout à fait s’autoriser évidemment de temps à autres, en fonction de son état de santé. Nous parlons bien ici, comme dans tout le contenu de ce guide, de la majorité des repas pris quotidiennement et sans qu’on y prête d’attention particulière, et pas des repas consommés occasionnellement pour le plaisir, lors d’occasions spéciales ou de plaisirs coupables assumés.
Alors, pour revenir à notre sujet de départ, qu’est-ce qui fait que certaines personnes pensent faire un régime keto, alors qu’il s’agit en fait d’un simili-keto et qu’elles ne trouvent aucune satisfaction ni aucun bénéfice à essayer ce mode alimentaire ?
La question en filigrane est de se demander quelle est la différence entre un régime cétogène et un régime hypocalorique pauvre en glucides ? Sachant que ce dernier est généralement le régime que la plupart des gens font, à dessein ou par erreur, et qu’ils confondent avec un régime cétogène. C’est ce que nous allons voir dans ce nouveau chapitre du guide Blooness, exclusivement réservé aux membres Blooness.
Ce que nous allons apprendre dans ce contenu :
- La diète keto classique : retour à une définition claire et simple.
- Qu’est-ce que la diète hypocalorique avec réduction des glucides que beaucoup de gens font et confondent avec la diète cétogène ?
- Pourquoi certains confondent alimentation keto et régime hypocalorique et hypoglucidique, et comment les différencier ?
- Quel régime choisir ?
- Comment mettre en place une diète keto idéale ?
- Comment faire une diète keto de perte de poids, et ne pas la confondre avec la diète hypocalorique de réduction des glucides ?
Prêt ? C’est parti.
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